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Article News

PDG DIVO : Discours du Ministre Dja Blé, Président du Conseil régional


Dans le cadre de ses activités de plaidoyer et de promotion des droits et de l’image de la femme, le ReFJPCI, en partenariat avec la Deutsche Welle Akademie (DWA) et la Coopération allemande, met à la disposition des acteurs publics et institutionnels, un espace de rencontres et de partages dénommé les Petits Déjeuners du Genre.

  •   2022-11-24
  •   ReFJPCI

Monsieur le Ministre de l’Equipement et de l’Entretien Routier ; Monsieur le Ministre Gouverneur du Gôh-Djiboua ; Monsieur le Préfet de Région, Préfet du Département du lôh-djiboua ; Mesdames et Messieurs les Elus de la Région du Lôh-djiboua ; Honorables Députés, Vénères sénateurs, Mesdames et Messieurs les Maires ; Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux et Municipaux ; Madame la Présidente du réseau des Femmes Journalistes et des Professionnelles de la Communication de côte d’Ivoire (REFJPCI), Structure Initiale ; Monsieur le Représentant de la DW AKADEMIE, Structure partenaire à l’événement ; Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux Départementaux, Centraux et Chefs de Services ; Mesdames et Messieurs les Commandants des Forces de Défenses et de Sécurité ; Douto TEGBO ALIKO Chef des Chefs de la Région du Lôh-Djiboua, Membre de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire ; Honorables Chefs de la Région ; Messieurs les Ministres des cultes ; Mesdames et Messieurs les responsables des Associations de Femmes et de Jeunes ; Mesdames et Messieurs à vos rangs, grades et qualités, diversement appréciés ;

Avant tout propos, je voudrais me réjouir de la qualité du thème qui suscite notre présence ici à l’initiative du Réseau des Femmes Journalistes et des Professionnelles de la Communication de Côte d’Ivoire (ReFJPCI).

De telles réflexions d’actualité, de tels échanges constructifs sont à vulgariser afin d’apporter un début de solution, à ce qui pourrait constituer un sérieux handicap à l’autonomisation économique de la femme rurale du grand Ouest que constitue, aujourd’hui, le Gôh-Djiboua, notre District.

En effet, s’il est vrai que notre district, assemblage des Régions du Loh-Djiboua et du Gôh partagent en commun des intérêts sociologiques économiques, culturels valorisant, il n’en demeure pas moins, a contrario, que nos peuples s’accrochent malheureusement à des usages peu orthodoxes parmi lesquels: « l’admission de la règle exclusive de la patrilinéarité privilégiant le contrôle de la terre par la gente masculine ». Et pourtant, cette perception erronée contraste avec la législation ivoirienne à travers sa loi fondamentale (la constitution), ainsi que la loi n°98-750 du 23 Décembre 1998 relative au foncier rural, consacre à la femme le droit à la propriété foncière ; la constitution de 2016 qui entérine l’égalité entre l’homme et la femme ; les reformes portant sur la loi sur la succession qui stipule que les filles et les garçons ainsi que les conjoints survivants ont le droit à l’héritage. Toute cette armature juridique ne peut exister et être inapplicable à la pratique, parce que se heurtant aux principes coutumiers non écrits, alors que force revienne à la loi.

« Dura lex, sed lex » la loi est dure mais c’est la loi. Le droit coutumier ne prédomine pas sur la loi fondamentale. Aussi, l’argument qui devrait militer à l’accès des femmes à la terre est indéniablement son leadership dominant dans la promotion des cultures vivrières et maraichères durant ces vingt dernières années et ce, pendant que le dernier rapport sur la nutrition à Yamoussoukro des 15 et 16 novembre 2022 est très alarmiste pour notre District ou les basfonds ont été entièrement consacrés aux cultures de rentes (cacao-palmier à huile et hévéa).

Tenez-vous bien, tenons -nous bien ! Il ressort de ce rapport que d’ici 2025 si rien n’est fait on ne parlera plus de malnutrition pour notre District mais de famine. Alors, il nous faut trouver une solution urgente et pérenne. Il faut absolument à notre district une réorientation urgente de sa politique agricole ; elle devra être désormais axée, pour le peu de terre encore disponible sur les cultures vivrières et cultures maraichères tout en facilitant, l’accès des femmes à la terre. L’atteinte de cet objectif capital passe inexorablement par la sensibilisation et un dialogue social impliquant toutes les parties prenantes (communautés, chefs garant des us et coutumes, propriétaires terriens, agents du foncier avec l’accompagnement du corps préfectoral et des associations des femmes agricoles). Mesdames et Messieurs, pour cette première communication je voudrais m’arrêter là, et affirmer mon entière disponibilité à débattre à bâton rompu de toutes les questions transversales que susciterait la thématique de l’accès de la femme à la terre dans notre Région en particulier et dans le District du Gôh-djiboua en général.

Je vous remercie pour votre aimable attention !